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  • Photo du rédacteurP. Laurent

Sur les rivages de l'Inde...

Dernière mise à jour : 8 mars 2023


Noël à Jalpaiguri

C’est dans le centre de Bakuabari, dans le Nord Bengale, dans la lumière glaciale du temps de Noël que j’ai commencé à écrire ce message. Contrairement aux idées reçues, il peut faire froid en Inde, sans avoir besoin de partir sur les Himalayas. Dans le Nord Bengale, les températures peuvent tomber à 5 ou 6 degrés aux heures les plus fraiches. Le froid s’infiltre partout et pénètre les os à cause de l’humidité et ici les maisons sont sans vitres ni chauffage. Alors on se calfeutre comme on peut sous un gros châle de laine le soir et le matin, avant de transpirer ensuite entre midi et deux heures quand le soleil est au plus haut... Inde, pays des extrêmes !

Le dimanche de la Sainte Famille, à 6 heures du matin, nous avons eu la joie d’avoir une naissance dans l’étable. Notre centre de Bakuabari pour filles handicapées est aussi une ferme qui abrite vaches, canards, poules, oies, en plus du potager, des rizières et des plantations de thé. Cela donne quelques ressources au centre et permet aux enfants de bénéficier d’une nourriture de qualité.

Kalo, donc, une grande vache noire, a mis au monde une petite velle. Elle tremblait sur la paille dans la fraîcheur de l’aube pendant que sa mère la réchauffait et la nettoyait à grands coups de langue. Le vétérinaire est arrivé pour l’examiner. Ensuite elle a pu boire son premier lait tiré directement des pis de sa maman, au biberon, étant incapable de tenir debout et encore moins de téter. On m’a demandé de lui donner un nom. Je l’ai baptisée “Belen”, ce qui en hébreu signifie Bethléem.

Les enfants chrétiens sont en vacances, seuls sont restés les enfants hindous et musulmans. Le 24, j’ai concélébré la messe de minuit à Mograndangi, dans la paroisse qui jouxte un autre centre. Revenu le matin à Bakuabari, nous avons réunis les enfants des autres centres ainsi que les adultes handicapés de Jeevan Path. Sur la soixantaine d’enfants handicapés et de didi et dada, seulement deux sont catholiques. Ils ont pourtant tous tenu à participer le jour de Noël à la messe. Comme chaque jour d’ailleurs. C’est un grand mystère pour moi que de célébrer au milieu de ces non chrétiens, en qui je découvre une part du visage du Christ que je ne connaissais pas. C’est une grâce de l’Inde que je retrouve dans les mots de Tagore : Tous sont accueillis sur les rivages de l'Inde / Où des hommes de toutes les races se sont rassemblés. / Ici un jour dans le cœur des hommes / Le message de l'Unique a résonné. / Autour de ce feu de sacrifice, / Têtes baissées nous devons nous rencontrer / Et nous unir, / Sur les rivages de l'Inde, / Où des hommes de toutes les races se sont rassemblés.  


En ce temps de l’Avent et de Noël, j’ai essayé de parler à tous les enfants et les didis et dadas de l’Évangile qu’ils vivent déjà, avec les mots simples de mon vocabulaire, ces mots qui sont aussi ceux du mystère : bergers, étoile, nuit peuplée d’anges, maisons et cœurs fermés, refuge de la crèche et de la mangeoire, sages venus d’Orient, offrandes au Sauveur. Les enfants écoutent toujours fascinés, et posent beaucoup de questions. Après, à leur tour, ils veulent m’instruire de tout ce qu’ils savent sur Krishna ou Durga. Le soir, à la tombée de la nuit, c’est l’heure de la prière du soir, et nous nous retrouvons tous ensemble à l’entrée du centre devant la crèche. Dans le froid humide qui tombe à cette heure, nous prions devant la petite bougie allumée entre Marie et Joseph, devant la mangeoire où dort tranquillement notre Sauveur, le désiré des nations, l’espérance et le salut de tous les peuples.

Immersion dans la culture populaire

Il y a un peu plus de six mois, je suis parti m’installer dans le village de Raghabpur, dans le Sud Bengale, pour une immersion dans la langue et la culture, et pour apprendre à célébrer la messe en bengali. J’ai été accueilli dans un foyer chrétien qui m’a offert une chambre. C’était un foyer de trois familles regroupant trois générations. D’origine modeste, grâce à l’élévation de leur niveau de vie, ils étaient en train d’agrandir la maison et, à l’étage supérieur, m’offraient l’hospitalité. A vrai dire, les travaux n’étaient pas terminés, et en guise de chambre, ce n’était pas plus que quatre murs en bétons, sans fenêtres ni porte, avec un lit, une table et une chaise. Les jésuites qui avaient tout organisé avaient sans doute pensé qu’un missionnaire peut vivre dans n’importe quelles conditions !



Après avoir supporté pendant deux jours l’absence totale d’intimité, le vent traversant la chambre de part en part et le bruit incessant du voisinage, une grosse tempête et un orage ont fini par me déloger de ma chambre… car il pleuvait sur mon lit ! J’ai pris mes quartiers à quelques centaines de

mètres, au presbytère de l’Église saint Joseph tenue par les jésuites. Chaque jour je venais m’installer dans cette famille pour vivre avec eux et parler bengali. Leur simplicité m’a ravi et ensemble nous avons beaucoup ri. J’ai dû leur expliquer longuement que, même en vivant en Inde longtemps je n’allais pas devenir tout noir… Et que si un enfant indien naissait en France il ne deviendrait pas tout blanc… ! Avec le père Salvador, j’ai étudié le missel et à la fin des quatre semaines, au petit matin, avec son aide, j’ai pu célébrer ma première messe en bengali. Au long de ce mois passé à Raghabpur, j’ai participé à la vie d’une paroisse de village, aux messes organisées par les familles dans des pandel, aux processions mariales, aux premières communions…


Ces mois de mai et de juin, au cœur de l’été bengali, ont été un peu éprouvants, avec des températures ressenties avoisinant les 46 degrés certains jours – à cause du taux d’humidité élevé. Tous les jours avant le déjeuner, pour me rafraichir, je me baignais dans le pukur, l’étang qui jouxte toute bonne maison bengalie. L’été est aussi la saison des fruits tropicaux de toute espèce, en particulier des mangues. On trouve une dizaine de variétés, plus ou moins grosses, plus ou moins acides ou sucrées. Grâce à la générosité de la nature – et de la famille qui m’accueillait – j’ai mangé jusqu’à deux ou trois mangues chaque jour, suivant les indications des indiens. Chaque jour on reçoit une foule de conseils sur ce qu’il faut manger ou pas, conseils pratiques qui s’appuient sur les principes de l’Ayurveda : la mangue pour se rafraîchir, les lentilles à consommer avec le riz, les aliments amers pour commencer le repas...


J’ai découvert aussi beaucoup d’autres fruits étonnants comme le fruit du jamelonier, le fruit du jambosier rouge – tous les deux très frais – la carambole avec sa forme en étoile, le longane, la pomme cannelle – un étrange fruit qui ressemble à une grappe et qui fond dans la bouche – ou encore l’énorme pomme jacque, le “fruit du pauvre”. Mais plus que les fruits, j’ai surtout découvert l’Inde profonde des villages où vit encore la grande majorité des indiens. En regardant la trilogie d’Apu, films à la fois magnifiques et terribles de Satyajit Ray, j’ai retrouvé la même vie quotidienne, les mêmes gestes que dans nos foyers de HSP ou dans les villages. Les instruments n’ont pas changé : le van en joncs tressés pour nettoyer le riz, le boti, couteau traditionnel fixé à un socle comme une proue de navire qui permet de libérer les deux mains pour travailler. On peut y éplucher les légumes, les couper en morceaux ou affiner patiemment des branches avant de les lier en faisceau pour fabriquer un jharu, le balai traditionnel. Les didi cuisinent toujours accroupies devant le foyer en terre modelée, ou assises sur un tabouret bas. On mange dans un thali, une assiette en laiton martelé, comme celle que l’on m’a offerte pour mes repas quotidiens. La vie du village est aussi ponctuée par de nombreuses fêtes. Les bengalis sont des gens joyeux, qui aiment bavarder, chanter et danser. Dans les villages, la fête dure souvent toute la nuit… Un groupe de musiciens, lointains héritiers des bauls, ces troubadours itinérants, anime la fête. Pour les percussions, il y a le joueur de khol, un large tambour qui se frappe sur le côté avec les doigts, le joueur de khamak, à la fois un tambour et un instrument à une corde qui produit des sons étonnants et variés, le joueur de manjiras, sortes de castagnettes que l’on tient dans chaque main et qui produisent un son entêtant, et enfin le joueur d’harmonium qui donne la mélodie.


Bien sûr, aujourd’hui, à côté de ces instruments traditionnels, tout le monde a maintenant un téléphone portable, et la musique traditionnelle est souvent remplacée par des enceintes surpuissantes qui assènent de la musique moderne à tue-tête... depuis le mois de novembre je passe les trois premiers jours de la semaine à Calcutta pour prendre des cours de bengali à l’American Institute of Indian Studies. Lorsque je quitte Howrah, je change de monde, quittant l’Inde des villages pour entrer dans une Inde plus, voire, tout à fait occidentalisée. C’est assez brutal. En fait ce sont souvent deux Indes qui se côtoient formant des contrastes étonnants. A Calcutta, la plupart des habitations ont l’eau courante. Mais on trouve encore de nombreuses pompes à bras où viennent

s’approvisionner les habitants. Dans les rues, des véhicules de toutes sortes se côtoient, du plus ancien au plus moderne. Souvent des voitures dernier cri patientent derrière un pousse-pousse où un velo-rickshaw. Au regard des traditions sans âge, la modernité s’invite avec une extraordinaire violence, balaye sans discernement l’enracinement culturel des indiens. Tous ceux qui aiment l’Inde témoignent tristement de ces changements rapides et brutaux. La hantise des famines et de la pauvreté y est sans doute pour beaucoup. En fait, déjà entre Gandhi et Nehru, il y avait une conception différente du progrès. Avec Gandhi, c’est l’idée d’un développement traditionnel, l’Inde des villages, une Inde profondément religieuse, en valorisant la sobriété. Pour Nehru, au contraire, c’est l’idée d’une Inde ne trouvant sa libération que dans la science et le progrès, libérée de ses croyances antiques. Ils avaient pourtant su s’entendre…

Rigueur du climat

L’été est suivi par la mousson, normalement vers le mois de juin. Cette année elle est arrivée avec un mois et demi de retard. Cela a été un certain soulagement car tout le monde était épuisé par la chaleur. Les pluies abondantes ont apporté un peu de fraîcheur. Mais avec l’eau d’autres inconvénients ont alors surgi. L’humidité atteint pendant la mousson un taux de saturation. Tout est humide, impossible de faire sécher son linge, de se sentir totalement sec, on attrape la bourbouille, qui picote la peau comme des milliers d’aiguilles plantées sous la peau. Le seul remède, c’est de prendre deux ou trois douches par jour et de se saupoudrer régulièrement de talc. Des organismes microscopiques se développent absolument partout où l’humidité s’infiltre, sur les habits, le cuir, le papier, la nourriture... Dans l’oratoire, l’humidité atteint tout. Je dois changer régulièrement l’hostie consacrée pour l’adoration.


La prière reste ma respiration quotidienne. Je célèbre tous les jours dans la pièce voisine de ma chambre, aménagée en oratoire à la manière indienne. Une table basse sur laquelle je célèbre assis, avec une lampe à huile, un porte-encens. Le plus souvent c’est en anglais. Lorsque je vais rencontrer Leo et Françoise à Calcutta nous célébrons l’eucharistie ensemble – en français. Depuis ce mois de janvier, je célèbre aussi régulièrement en bengali. Un groupe d’adivasi – les aborigènes de l’Inde – pour qui le père Laborde a construit une colonie, est voisin de notre centre EPN. Cette petite communauté me demande de célébrer la messe du dimanche dans notre centre qui est une sous-station éloignée de la paroisse de Santragachi. J’ai donc la joie de pouvoir commencer à accompagner une communauté chrétienne. Je me suis également rapproché du couvent Daya Dan chez les mc sisters, qui accueille des enfants lourdement handicapés et abrite un dispensaire. Nous échangeons beaucoup avec la supérieure, sœur Joan of Arc, irlandaise, sur les difficultés que rencontrent un européen en Inde. Là-bas je vais dire la messe ou confesser. De temps en temps je donne aussi des enseignements sur la petite Thérèse ou le Carmel à partir des enseignements du père Marie-Eugène. Dans ce lieu de grâce, la paix est très présente. Nous partageons des fioretti, comme l’histoire de cette hindoue écrasée par les malheurs de la vie et qui vient souvent prier à la chapelle ou même assister à la messe : « Je viens prier dans votre chapelle car votre Dieu, lui, il m’écoute ! ». Les mc sisters de la mother’s house – haut lieu de pèlerinage chrétien et hindou sur la tombe de Mère Teresa – m’appellent aussi parfois lorsque les volontaires français sont nombreux et désirent bénéficier de la confession.


Pendant près de sept mois, depuis mars, notre centre a connu des travaux. Ici, les ouvriers travaillent sept jours sur sept, sans interruption, ce qui entraine quelques désagréments. Les principaux bâtiments, vieux d’environ trente-cinq ans avaient sérieusement besoin d’être rénovés. Le retard pris au démarrage va nous entraîner jusque pendant la mousson, ce qui va allonger la durée des travaux. Ceux-ci concernent principalement le foyer des garçons et le foyer des filles : réfection du sol, réparation du toit, réparations des murs, changement des câbles électriques, peintures intérieures et extérieures. Ici le climat – la chaleur et l’humidité – accélère singulièrement le vieillissement des bâtiments. Le mur d’enceinte du centre également a été entièrement refait et surélevé du côté rue pour protéger le foyer des filles.

Un artiste local a refait les fresques des personnages historiques bengalis ou indiens qui le décorent. Pour les filles, les toilettes extérieures ont entièrement été remises à neuf et un dressing room a été construite pour leur intimité. Avant, elles s’habillaient dehors… C’est une vraie joie pour les enfants et aussi pour ceux qui travaillent tous les jours ici. Le toit de la cuisine, mis à mal par les intrusions des grands singes langur a été changé, et un arbre qui menaçait le bâtiment a été coupé. Enfin un bureau a été construit pour la responsable du centre.


Le 28 septembre nous inaugurons enfin le centre restauré d’Ekprantanagar, que nous appelons communément EPN. Le père Laborde nous fait l’honneur de sa présence pour la joie de tous. Nous commençons les célébrations par la bénédiction d’une image de Notre Dame de Bandel, le sanctuaire marial situé au nord de Calcutta. Ensuite nous assistons à un beau programme de danses en costumes de la part des enfants. Après presque huit mois de désagréments, nous pouvons profiter du centre remis à neuf. Au nom des enfants, qui sont les premiers bénéficiaires et de tous ceux qui travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour eux, je remercie les généreux donateurs qui nous ont permis de financer ces travaux.


Paternité dans la mission

Mes relations avec les enfants, avec les didi et dada de la communauté, ont évolué. Mon bengali, souvent balbutiant, me permet néanmoins des conversations et même des homélies. Je continue de tisser patiemment le fil fragile de la confiance avec les uns et les autres. J’accueille parfois aussi les petites confidences des enfants et j’ai avec eux de vraies conversations. Lorsque j’arrive dans un centre, les enfants m’accueillent toujours de manière enthousiaste. Ils m’appellent tous father, mais certains commencent maintenant à m’appeler baba, ce qui est beaucoup plus affectueux, en prétextant que c’est

la traduction de father en bengali… Ils dévoilent ainsi la dimension de paternité à laquelle mon sacerdoce m’appelle. Je suis le témoin de leur gratitude pour tout ce qui leur a été donné. Une jeune fille de quatorze ans de nos centres pour handicapés – qui danse aujourd’hui magnifiquement – me montre l’autre jour une photo d’elle quand elle avait 9 ans. Father, regarde comment j’étais à 9 ans. Tu as vu mes pieds ? Ce centre accueille notamment des enfants avec des problèmes orthopédiques. Je lui demande alors : combien as-tu subi d’opérations ? Neuf… Derrière son sourire, qui sait combien de souffrances se cachent. Mais il se lit aussi une espérance qui n’a pas été déçue et une vraie reconnaissance.

A vrai dire, même chez les didi et dada, dans la communauté de HSP, je sens une attente spirituelle forte, car l’éloignement du père Laborde a laissé comme un vide. Au mois de novembre, bien avant que naisse le petit veau à Bakuabari, un de nos employés m’a, de la même manière, sollicité pour un choix autrement plus important… celui de choisir le prénom de son premier enfant. Un peu intimidé par une telle demande, je me suis pourtant mis à l’ouvrage. Après avoir longuement cherché et consulté, j’ai proposé pour ce petit garçon un prénom hindou qui signifie “qui médite le nom de Dieu”. Le papa a accueilli mon choix avec joie et soulagement. Il m’a alors avoué qu’il s’attendait à recevoir pour son fils un prénom chrétien… !


En cette qualité de father, de baba, de pasteur, je suis sollicité par tous, et je mesure l’importance de demeurer auprès de ceux à qui je suis envoyé. Je ne compte plus les célébrations, inaugurations, cérémonies – dont les indiens sont friands — où je dois officier et risquer un discours en bengali… Je donne de mon temps autant qu’il m’est possible, visite régulièrement chaque centre et passe du temps avec les enfants. Je joue avec eux ce qui remplace largement l’exercice physique ! Loin des écrans et des portables, les enfants

ont en réserve des centaines de jeux. Je suis émerveillé par leur inventivité. Avec aussi peu de matériel qu’un caillou ramassé pour servir de craie ou un simple foulard, ils enchaînent les jeux. Il y en a un, en particulier, qui a leur faveur, garçons ou filles, c’est le kabbadi. Après y avoir joué bien des fois, j’ai découvert que ce n’est pas un simple jeu de cour d’école. Extrêmement populaire dans toute l’Asie, c’est même le jeu national du Bengladesh, et des compétitions internationales ont lieu régulièrement. J’essaye aussi de passer à l’étude qui a lieu tous les soirs, et parfois j’aide les enfants, spécialement en mathématiques, en anglais et en bengali. C’est toujours l’occasion de pratiquer cette langue difficile. Les enfants défilent pour me faire réciter leurs leçons ou pour me demander des explications. Beaucoup d’enfants, en particulier ceux d’origine aborigène, sont la première génération qui va à l’école. Ils ont particulièrement besoin d’accompagnement.

Je remercie encore tous ceux qui participent, à la hauteur de leurs moyens, et même modestement, au soutien d’HSP. Je vous redis combien chaque contribution nous est précieuse. En ces mois de travail intense et de changements difficiles, nous avons plus que jamais besoin de votre soutien. D’autres centres nécessitent des rénovations urgentes. Nous nous apprêtons également à lancer un audit de l’association pour améliorer notre organisation et continuer à servir au mieux les enfants handicapés ou défavorisés et les plus pauvres.

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